Les cancers cutanés touchent chaque années 80000 personnes en France. Les carcinomes sont les plus fréquents et souvent moins agressifs, tandis que le mélanome, plus rare, reste le plus dangereux. Ces lésions doivent être retirées chirurgicalement par votre dermatologue.
QUELS SONT LES TYPES DE TUMEURS PRISES EN CHARGE AU CABINET ?
Carcinome basocellulaire
Il s’agit du cancer le plus fréquent (70% des cancers cutanés), et le moins grave. Il se développe à partir de l’épiderme et reste local, sans risque de métastase.
Traitement
Peut être retiré chirurgicalement et l’ablation complète assure la guérison.
Carcinome épidermoïde
Ils sont plus rares (20% des cancers cutanés) mais plus agressifs, car ils ont la capacité d’envahir les ganglions et de se développer à distance.
Traitement
La plupart d’entre eux peuvent être pris en charge au cabinet, sauf dans les cas d’envahissement profond ou d’extension aux ganglions.
Mélanome
Ils représentent 10% des cancers de la peau. La plupart du temps, ils apparaissent « de novo », c’est-à-dire sur une peau saine. Il ne s’agit que rarement de la transformation d’un naevus (grain de beauté) préexistant. Le mélanome est de bon pronostic s’il est détecté tôt, d’où l’importance d’un diagnostic précoce. En revanche, lorsque le diagnostic est plus tardif ou le mélanome plus agressif, il présente un risque de métastases.
Traitement
Ils sont d’emblée retirés au cabinet dermatologique. Néanmoins, si un traitement complémentaire est nécessaire (technique du ganglion sentinelle, immunothérapie), votre dermatologue vous adressera dans un centre hospitalier.
Avant tout acte chirurgical, vous serez reçu en consultation pré-opératoire par votre dermatologue afin de définir les modalités de l’intervention chirurgicale.
Nous disposons de 2 blocs chirurgicaux permettant de procéder à l’exérèse des tumeurs cutanées.
Après avoir délimité la lésion, des marges de sécurité sont définies en fonction du type de tumeur et de sa localisation.
Votre dermatologue procède ensuite à l’anesthésie locale par xylocaïne, réalisée grâce à une fine aiguille. L’anesthésie locale peut être sensible sur certaines zones mais ne dure quelques dizaines de secondes.
Une fois l’anesthésie réalisée, la lésion est retirée au bistouri. Une coagulation peut être parfois nécessaire en cas de léger saignement, puis la suture est réalisée.
Dans certains cas complexes, ou si la tumeur est de grande taille, d’autres techniques peuvent être utilisées :
La greffe de peau, qui consiste à prendre de la peau d’une autre zone (derrière l’oreille, cou, bras) et à venir la placer à l’endroit où la tumeur a été retirée
Le lambeau, qui consiste à déplacer de la peau alentour, et à la faire glisser sur la zone opérée pour permettre de la combler
La tumeur est systématiquement envoyée en analyse anatomopathologique, afin de confirmer ses caractéristiques et de vérifier qu’elle ait été retirée complètement.